Le pitch du canard

Connaissez-vous le pitch ? Bien sûr, les fans de goûter penseront tout de suite aux petites brioches fourrées de pépites de chocolat. Les pro de l’entrepreneuriat et des projets, eux, auront reconnu cette présentation, courte et percutante, qu’ils doivent être capables d’exposer à la moindre occasion.

Un pitch, c’est quelques minutes pour convaincre.

Des heures de préparation.

Parce qu’on a beau connaître son projet sur le bout des doigts – pour moi, il s’agit des Petites Cantines Antony, dont je suis une des porteuses de projet – le résumer en quelques phrases est plus difficile qu’il n’y paraît. Tendance à répéter et à paraphraser pour être certaine que l’interlocuteur.rice a bien compris. Usage outrancier de superlatifs parce que, forcément, c’est un SUPER projet, tellement formidable que vous aurez envie de le soutenir, c’est sûr. Envie d’entrer dans les détails au risque de perdre le destinataire.

Ce matin, Hélène et moi étions convoquées au Conseil Départemental à Nanterre. En face d’un petit cimetière à l’ombre des tours de La Défense. Le dossier envoyé dans le cadre de l’appel à projet Progr’ESS 92 – notez le jeu de mots qui utilise le verbe progresser et le sigle de l’Economie Sociale et Solidaire – compétait de nombreux éléments détaillés sur nos objectifs et les moyens pour y arriver. Mais sur les vingt-neuf dossiers envoyés, quinze ont réussi une première sélection au terme de laquelle ils étaient auditionnés.

Nous étions les troisièmes à être entendue ce matin. Cinq minutes pour pitcher, cinq minutes de questions-réponses.

Nous avons terminé de répéter notre pitch dans la voiture devant l’Hôtel du Département.

Nous avons revêtu nos tabliers aux couleurs des Petites Cantines dans le hall du bâtiment, en attendant d’être appelées.

Dans la salle de réunion du troisième étage, une dizaine de femmes et d’hommes assis autour d’une table ovale. Et au bout, deux chaises vides.

Nous sommes assez fières de nous car nous avons réussi à être fluides. Assez pour noter les réactions du jury face aux informations que nous leur donnions. Ils aimaient les chiffres. C’est à ce moment qu’ils ont pris le plus de notes. Nous qui prônons une société basée sur la confiance plus que sur la performance… Pour les partenaires qui nous soutiennent, la performance reste le principal critère.

De l’intérêt, alors, d’appartenir à un réseau et de s’appuyer sur l’expérience des dix Petites Cantines déjà ouvertes en France.

Ainsi, en dix minutes, tout était joué. Tel le canard nageant sur l’eau d’un lac dont on ne voit pas les pattes qui moulines sous la surface, nous devions montrer un visage avenant, un discours efficace et un modèle économique solide sans laisser paraître le travail et les doutes que cela représente par ailleurs.

Un jeu d’équilibriste.

Réponse dans deux ou trois mois, le temps que la décision soit prise, validée, contre-signée et tamponnée trois fois.

Programme intensif

C’étaient les derniers cours avant les épreuves de spécialité. Lundi et mardi, Églantine passera ses épreuves de maths et de physique-chimie. Elle est épuisée mais assez sereine. Beaucoup plus qu’avant le français l’année dernière. Ce sont des matières qu’elle aime et qu’elle maîtrise.

Alors, les trois prochains jours, le programme est très simple. Repos, repos et repos.

Il va falloir tenir quatre heures dans une salle d’examen. Deux jours de suite. Arriver en avance. Se repérer dans le lycée où elle passe ses épreuves et se concentrer ardemment.

Alors, la semaine prochaine, après les épreuves, elle aura un programme de récupération intense. Repos, repos, repos.

A la maison, il n’y a que les chats qui, peut-être, passent plus de temps qu’elle à se reposer. Mais au moins, elle suit les cours, elle avance, à son rythme, toujours un peu en équilibre, sans chuter, sans s’arrêter.

Plus que quelques mois de cours et elle aura tenu une année complète sans que sa vie ne se fige deux mois après la rentrée scolaire et sans aller à l’hôpital.

C’est une énorme victoire sur son handicap invisible.

Coup de fatigue

Est-ce que le papillon écrasé de chaleur continue de virevolter ? Avec les jours qui rallongent, les projets se multiplient. La pression augmente. Où trouver le temps de faire virevolter le quotidien autour d’une Tasse de Thé ?

Ce soit, je me rabats sous la couette à l’instar de notre vieux chat en mode bébé dans son couffin?

Une histoire de confiance

Porter un projet associatif est une véritable aventure, chargée d’imprévus, d’expériences et de rebondissements. Depuis deux ans, je suis engagée dans le montage des Petites Cantines Antony. La nourriture, à travers la cuisine participative et les repas partagés, est un prétexte à la rencontre. Le faire ensemble amène la confiance et c’est tout un modèle de société qui se dessine.

Ouvrir une Petite Cantine, c’est mobiliser une communauté, construire un budget, obtenir des financements et, surtout, trouver un local. Il faut tout mener de front avec des bénévoles dont l’investissement va et vient au gré de leurs envies et de leur temps libre.

Nous sommes trois à porter le projet, à des degrés plus ou moins important. Je parle de temps disponible. Moi je suis au milieu. Deux fois moins de temps qu’Hélène, mais deux fois plus que Nathalie.

Quand j’ai signé pour être porteuse de projet, Eglantine venait de sortir de l’hôpital. Je pensais que le plus dur était derrière nous. C’était certainement le cas. Mais le plus long et le plus fastidieux, c’est maintenant. L’accompagner dans la construction de sa vie au rythme de sa fatigue. C’est aussi un beau projet.

Et puis il y a ce besoin d’écriture, cette envie de peinture qui me taraude et que je laisse de côté pour le moment, la photographie que j’oublie aussi.

Comme d’habitude, tout se bouscule. Ça joue des coudes dans l’agenda.

Parfois, j’ai envie de baisser les bras, passer mon tour, abandonner la partie. Le morceau est trop gros pour moi. Pourtant, après une discussion d’équipe, on se remonte le moral, on se pousse, on se tire, on se fait la courte échelle et on atteint des paliers. Une aventure, je vous dis !

Ce soir je rentre juste d’un conseil d’administration frustrant. Un de ceux où se posent plus de questions que ne sont apportées de réponses. Pourtant, je ne suis pas abattue. L’équipe a encore besoins ‘être étoffée mais elle semble assez solide pour trouver les réponses.

On navigue encore à vue, dans le brouillard, sur un rafiot pas bien grand. Mais l’océan des possibles qui s’ouvre à nous, même s’il fait peur, a de bien jolies couleurs. Juste, ce serait bien de laisser tomber les rames pour un bon moteur. Ça viendra. Il faut avoir confiance.

Les Petites Cantines, c’est justement une histoire de confiance.

Alternance des rythmes

Quand Hortense fait une grasse matinée, elle est capable de dormir bien après l’heure du déjeuner. Ainsi, le goûter peut faire office de petit-déjeuner.

Le soir, au contraire, elle est en pleine forme. Quand la nuit est bien installée, elle a envie de papoter, raconte des anecdotes, pose des questions.

Depuis qu’elle a retrouvé son bureau, elle apprécie y faire ses devoirs. Elle les termine souvent le soir, après que nous soyons tous couchés. A l’heure où, à coup sûr, Eglantine dort déjà.

Hier, j’ai terminé d’écrire un texte au milieu de la nuit. Quand je suis montée me coucher, il était deux heures du matin. De la lumière filtrait sous la porte de la chambre d’Hortense. Elle avait oublié de l’éteindre. Enfin, c’est ce que je pensais.

J’ai poussé la porte doucement et découvert Hortense affairée au-dessus d’un cahier sur son bureau.

Elle n’arrivait pas à dormir et avait entrepris d’avancer un devoir de physique pour faire venir le sommeil.

Ce soir, il est 23h quand elle me demande de lui expliquer le mot ambivalence.

Moi, j’ai le yeux qui piquent et les paupières lourdes.

Nous n’avons définitivement pas le même rythme. Mais que j’aime ces moments nocturnes où ma grande ado abandonne ses barrières pour se lover dans une intimité complaisante.

Chasser le tsundoku

Connaissez-vous la PAL, la pile de livres à lire ? Les Japonais l’appellent Tsundoku. Ce n’est pas juste un amoncellement de livres à lire. C’est devenu un syndrome. De quoi exactement ? Aucune idée.

Je suis atteinte de ce syndrome. Les livres sont comme des doudous que je sème aux quatre coins de la maison. Ils me rassurent, barrière contre le vide, rempart contre l’obscurité, escalier vers un autre savoir.

Mais je n’ai pas le temps de tous les lire. L’envie me taraude quand je rentre dans une librairie. Je découvre de nouveaux titres. J’ai envie de pousser de nouvelles portes et tournant de nouvelles pages. C’est extrêmement difficile de résister.

Heureusement, je progresse. Cette semaine, je suis ressortie d’une librairie sans avoir acheté un seul livre.

Et puis, avec ma librairie du bout de la rue qui a fermé le rideau, la tentation sera moins grande.

Enfin, j’ai découvert, un peu tard il est vrai, les plaisirs de la médiathèque. Je peux emprunter dis livres d’un coup, n’en lire que deux, en feuilleter un. Les ramener. En prendre d’autres. Puis retourner aux premiers un peu plus tard. Merveilleux !

Alors, est-ce parce que c’est le printemps, j’ai une envie de rangement. Faire descendre les piles de livres et de vieux papiers. Ranger, trier, donner, vendre.

Le salon est sens dessus dessous. C’est le grand chambardement. Mais d’ici quelques jours, ce devrait être bien plus agréable. Même si les PAL ne vont pas disparaître tant que ça, je le sens.

Bullet train : action déjantée en vitesse rapide

Samedi soir tous les quatre. Victoire de la France face à l’Angleterre au rugby. Olivier est sur un nuage d’enthousiasme. Puis, pour notre notre soirée plateau télé, j’ai choisi le film de David Leitch sorti en 2022, Bullet train.

De l’action, de l’humour, de l’hémoglobine, de l’humour – oui, je l’ai déjà dit, mais les répliques sont vraiment excellentes – dans un esprit manga, décalé, qui file à la vitesse d’un train hyper rapide qui relie Tokyo à Kyoto.

Bob blanc et lunettes noires, look pépère pour un Brad Pitt en recherche de quiétude.

Brad Pitt, génial – et toujours aussi canon – assassin malchanceux qui refuse les armes à feu, se lamente de la poisse qui lui colle aux basket et cherche du sens à sa vie grâce à des séances avec un psy. Dans ce train rempli d’assassins internationaux, les destins se croisent, les desseins se confrontent et les réparties sont savoureuses.

De bagarres improbables au milieu des wagons en rebondissements inespérés, ce film nous a arraché de francs éclats de rire. Un pur bonheur !

A regarder en VO pour plus de plaisir !

Le paradis n’est pas éternel

Depuis Bucarest, le hasard des routes et des rues, de Google maps et de Se loger.com, m’amène à pousser la porte d’une librairie. Posée sur le bord d’une grande rue qui bénéficiait encore de l’ombre de grands arbres, une vitrine remplie de livres et l’amorce d’une belle histoire, Inkipit. Les premières lignes de notre nouvelle vie en France.

Nous sommes en janvier 2014, je nous cherche une maison. Antony est sur la liste des communes qui pourraient nous accueillir après dix ans à l’étranger. Une petite meulière me tape dans l’œil à quelques centaines de mètres de cette jolie boutique.

Je cherche à connaître la ville, m’y projeter, imaginer notre vie ici. La libraire s’appelle Aude. Elle me parle de la ville, des écoles, du quartier, de la vie ici. On discute aussi de lecture. Je repars avec un livre.  A l’époque c’est la librairie française de Bucarest, Kyralina, notre pourvoyeuse de bouquins. Il nous faut plusieurs semaines avant de recevoir nos commandes. Chez Aude, ce ne sont que quelques jours. Je souris quand elle m’explique que certains clients trouvent ça trop long puisqu’Amazon livre parfois en quelques heures seulement.

La librairie d’Aude est la première boutique où je suis entrée à Antony. Nous nous installons dans une rue voisine. Inkipit deviendra un phare dans notre vie ici.

Eglantine y achètera régulièrement ces ouvrages de fantasy qu’elle dévorait à une vitesse incroyable. C’était avant les douleurs, la fatigue, les années sans fin qui l’ont vue s’éteindre peu à peu.

Quand Hortense commence à rentrer seule de l’école, elle a pour consigne de se rendre à la librairie en cas de problème.

Un cadeau, besoin de se changer les idées, envie de lecture ? Un petit tour à la librairie.

Pendant neuf ans, Inkipit a illuminé nos hivers et aéré nos étés, réchauffé nos printemps et ragaillardi nos automnes.

Toujours un mot gentil, un sourire, un bon conseil, une oreille attentive, une patience sans faille.

Mais voilà, le paradis n’est pas éternel. Inkipit a fermé ses portes hier soir. Les derniers cartons sont repartis chez les éditeurs. Les bibliothèques ont été vendues, tout comme les présentoirs pour cartes postales. La papeterie a été bradée. Les murs vides portent les traces de ces belles années de lecture et pleurent désormais des larmes de poussière. La vitrine a perdu ses couleurs. La lumière est éteinte.

Elle se rallumera une dernière fois ce soir, pour un pot d’adieu.

J’ai le cœur lourd. Aude et sa librairie me manqueront.

Les chiens de Pasvik

Alors que je me réveillais tous les matins en regardant la montagne enneigée, j’avais choisi de lire la semaine dernière, le quatrième tome de la série d’Olivier Truc, Les chiens de Pasvik. Commencée avec Le dernier Lapon, suivi du Détroit du loup puis de La montagne rouge. Des polars nordiques autour de l’élevage des rennes et du peuple Sami.

Des paysages pris dans un hiver glacial, des descriptions vivantes qui donnent le sentiment d’avoir réellement visité ce bout de terre à la croisée de la Norvège, la Finlande et la Russie.

Pasvik est à la fois la rivière qui sépare la Norvège de la Russie et le nom de la réserve naturelle à cheval sur ces deux pays. Au nord, c’est la mer de Barents.

Klemet est un Sami de la région de Kautokeino qui appartient à la police des rennes. Il a été muté à la frontière russe, à Kirkenes, depuis le dernier tome de la série. Il y retrouve son ancienne coéquipière, Nina, désormais à la police des frontières.

Les frontières, justement, sont le vrai personnage principal de ce roman. Elles ont été tracées sans aucun respect pour la culture Sami qui s’articule autour de l’élevage des rennes. Ces animaux n’ont que faire des frontières humaines. Les rennes norvégiens passent ainsi en Russie à la recherche de meilleurs pâturages. C’est l’incident diplomatique.

Comprendre et trouver ses racines, connaître et faire vivre son histoire familiale, trouver sa place… plus qu’une enquête policière, ce livre est une plongée dans un univers lointain, qui vit à un rythme très différent du nôtre. Un monde de chamans, où les ombres sont reliées à la terre, où les paysages sont autant de panneaux indicateurs, ou même le bruit du vent ou le craquement de la neige peuvent donner une direction.

Au volant de leurs motoneiges, éleveurs, policiers et mafieux se croisent au son des hurlement d’une meute de chiens sauvages. Le livre est fabuleusement documenté grâce au métier de journaliste et documentariste d’Olivier Truc dans cette région. Il réussit parfaitement à partager son attachement à ces lieux.

J’espère qu’il y aura une suite. J’aimerais faire un nouveau voyage au pays des Samis avec Klemet et Nina.

L’étendard rouge de notre 8 mars

8 mars. Journée internationale des droits des femmes.

Dans les journaux, les articles dénoncent, rappellent, chiffrent, s’insurgent. Féminicides, inégalités salariales, violences conjugales, inégalités fiscales, charge mentale…

Et à la maison ?

Ici règnent les femmes. Nous sommes trois sur quatre. Avec Olivier, le seul autre mâle de la maison est Django, notre chat. On le laisse se débrouiller avec Maya, qui s’affirme sans complexe.

Le plus notable, à mon avis, est la place que nous faisons aux règles. Pas les normes de vie, pas les outils de mesure, pas la discipline d’un ordre religieux, pas la règle de trois et autres procédés mathématiques. Non, il s’agit bien des règles menstruelles, menstrues, menstruations, indispositions et autres ragnagnas.

Chez nous, pas d’expression imagée pour parler des règles. A peine si l’on dira « j’ai mal au ventre ». Les règles ne sont pas taboues. Les cycles se succèdent, se suivent et se chevauchent. La poubelle de la salle de bain se remplit à leur rythme. Le sang mensuel n’est pas un secret. Il est rouge, brun, brunâtre. Il coule. Il déborde. Il tâche. Il sent.

L’étendard rouge de notre 8 mars

La fatigue, la douleur, l’irritabilité ou encore l’acné ne sont pas tues.

Les protections périodiques s’achètent par paquets de trois. Pas encore convaincues par celles qui sont réutilisables. La discussion est ouverte.

Régulièrement, Hortense ne peut pas plonger. Parce qu’un tampon, c’est petit, c’est mignon mais c’est surtout hyper intrusif. Je ne me souviens pas de la première fois où j’ai réussi à en introduire un dans mon corps mais je n’en utilise plus depuis de nombreuses années. C’est aussi plein de produits chimiques qu’on n’a pas forcément très envie d’avoir au plus près de ses muqueuses. Reste la cup. Moins chimique mais toujours intrusif. Pas évident à treize ans.

Dans le club d’Hortense, les moniteurs de plongée ne sont que des hommes. Mais je ne cherche pas d’expression imagée, je ne décris pas les symptômes pour expliquer son impossibilité de plonger. Hortense a ses règles. Après-tout, les hommes savent comment fonctionne le corps des femmes. Peut-être un jour Hortense aura-t-elle la chance de discuter avec une plongeuse et qu’elle passera le cap des protections intrusives, seule solution pour plonger sans laisser de trace rougeâtre dans son sillage ou pour être à l’aise avant et après la plongée, lors du voyage en bateau par exemple.

Elle pourra lire aussi le blog de plongée d’Hélène Adam qui aide beaucoup à comprendre les enjeux des règles sur les conditions de plongée des femmes (Lire son article Puis-je plonger quand je suis réglée ?). On oublie le mythe des requins attirés par l’odeur du sang et on se concentre sur des modifications physiologiques qui peuvent poser plus de difficultés aux plongeuses.

Cette liberté de parole autour des règles nous est naturelle. C’est quand on discute avec d’autres personnes que je m’aperçois de la différence. Dans un groupe moins intime que notre cocon familial, on n’annonce pas qu’on est fatiguée par ce qu’on a ses règles. On choisit le pudique « je suis indisposée », « je ne me sens pas très bien ».

J’ai ouvert les yeux grâce à Hortense. Elle, elle n’hésite pas à annoncer la couleur. J’ai vu quelques dents grincer. Pas forcément celles des hommes. Dans notre société, les règles restent sales, inexprimables, invisibles.

En ce 8 mars, disons que c’est notre petite victoire à nous, vivre nos règles sans honte.

Alors que je termine d’écrire ce billet, Arte m’annonce le retour de sa mini-série Libres ! avec de nouveaux épisodes. A regarder absolument, filles ou garçons.

Comme un clin d’œil à mon partage du jour, voici l’épisode Cachez ce sang.