La saut de Tarzan

Olivier et les filles ont ajusté leurs baudriers, enfilé leurs gants et écouté les consignes de sécurité. Accrochés à leur ceintures, deux mousquetons hyper sécurisés et une poulie. Ils se hissent sur le premier parcours grâce à un mur d’escalade en bois. Hortense a insisté pour que leur père partage avec elles une après-midi d’accrobranche.

Sous les hêtres, les chênes et les marronniers, les encouragements croisent quelques cris de frayeur, le chuintement des tyroliennes et le claquement des mousquetons qui s’enclenchent sur les câbles. Les soleil s’immisce entre les branches mais le feuillage dense préserve une fraîcheur relative. Le vent souffle délicatement, tenant la chaleur estival à l’écart des grimpeurs.

Chacun, chacune pousse les frontières de ses peurs. En équilibre sur des rondins de bois, enjambant le vide à chaque pas, suspendu plusieurs mètres au-dessus du sol, accroché à une corde ou les pieds instables sur des planches de bois oscillantes.

Jusqu’au parcours final que les filles attaquent seules avec un saut de la Tarzan. Suspendues à une grosse corde, elles doivent se jeter dans le vide avant de pouvoir s’accrocher à un immense filet. Ça tire sur les bras, force dans les jambes, accélère le rythme cardiaque, rougit les joues, mouille les tee-shirts mais les filles réussissent brillamment l’épreuve. Notamment Hortense qui s’accroche au filet du premier coup. Qu’il est loin le temps où elles restaient bloquées sur des plateformes, paralysées par la peur de s’engager sur les cordes tendues.

Je préfère m’installer sous un vénérable marronnier et regarder la lumière jouer entre ses larges feuilles.

Éclats de verdure

J’aime le printemps ; ses ciels gris sombres qui précèdent les orages et succèdent aux bleus éclatants ; la lumière qui s’accroche dans les premières feuilles des arbres ; les touches cotonneuses de vert tendre, de rose pastel et de blanc velouté suspendues aux branches tortueuses des grands arbres et des humbles buissons.

J’aime l’odeur de la terre après la pluie, la chaleur qui réchauffe les visages, la nuit qui tombe plus tard, les oiseaux qui chantent aux premières lueurs du jour.

En attendant Eglantine cette semaine, je me suis promenée dans le bois derrière son école. J’ai ressorti ma boîte d’aquarelles. Des années sans pratiquer, un long moment sans dessiner, j’ai besoin de temps pour être satisfaite de ce que je produis. Mais la couleur me manque, peinture ou aquarelle, pastels ou crayons de couleurs, j’ai envie besoin, de remettre de la matière sur le papier ou sur la toile. Je suis confiante, ça reviendra doucement.

En attendant, il me reste les photos. Je vous partage ce soir deux clichés pris au bois de Verrière alors que le printemps s’annonce doucement.

Effet miroir

Effet miroir des platanes au Parc de Sceaux – Photo du lundi

Froid mordant de l’hiver. Le ciel est bas, gris, terne et monotone. Et ce blog peine toujours à vivre. Et si je reprenais la photo du lundi ? Car, ce ne n’est pas parce que je ne poste pas sur la Tasse de Thé que j’ai arrêté la photo.

J’ai même reçu un super iPhone 12 Pro pour Noël (oui j’ai été SUPER gâtée !) avec lequel je m’amuse beaucoup. Alors, je reprends mes partages de photo ici chaque lundi.

Pour commencer, une photo prise dimanche au Parc de Sceaux dans les allées de platanes dénudés. Il suffit de lever la tête pour se perdre dans des arabesques végétales brusquement rompues par le vide central en large ligne droite.

Effet miroir – Parc de Sceaux – 24/01/2021

On m’a expliqué qu’on nomme timidité le phénomène qui empêche les arbres de mélanger leurs houppiers. Chacun respecte le houppier de l’autre et ne développe pas ses branches en direction des autres arbres.

Ici la timidité n’est pas naturelle. Elle est entretenue par les élagueurs qui taillent les houppiers des platanes en cubes réguliers dans un objectif esthétique.