La rencontre, c’est une lumière un soir d’orage. Quand le ciel est sombre, menaçant, bas, électrique. Un sourire, quelques mots, une main posée sur la sienne. Et c’est l’éclaircie.
La rencontre est toujours inattendue, généralement bienvenue, souvent enrichissante.
Préparation des lumières au théâtre
La rencontre peut se provoquer. C’est d’ailleurs l’objectif que nous visons aux Petites Cantines à travers la cuisine et les repas partagés. Cependant, cela n’empêche jamais la surprise de l’imprévisible. Car la rencontre nécessite une écoute mutuelle dans laquelle naît une infinité de possibles. Personne ne saurait les prévoir.
Et c’est à travers cette imprévisibilité que celles et ceux qui la vivent trouvent une richesse partagée. Bien sûr, les mauvaises rencontres existent. Heureusement, elles sont minoritaires. Dans la plupart des cas, les rencontres sont positives. Découvrir l’autre, c’est découvrir une part de soi-même. Agrandir son cœur, étoffer sa curiosité, développer ses sens, accueillir l’altérité, fertiliser ses qualités. La liste des bienfaits de la rencontre pourrait s’étirer sur des pages.
Grâce à cet enrichissement réciproque, la rencontre est bienvenue. Elle bouscule parfois. Elle dérange. Elle prend du temps. Elle demande de l’énergie. Mais quelle joie quand on la vit ! Des portes s’ouvrent, des idées jaillissent, des perspectives se dégagent.
Cette semaine était un peu triste. De l’abattement. Des questionnements. Un peu d’angoisse. Un ciel bouché. Puis, une rencontre. Une conversation. Une réflexion. Une rêverie. Un enthousiasme. Et c’est un soleil dans le cœur.
Je rentre d’une folle journée mixant mon travail au théâtre et mon engagement aux Petites Cantines. Les rencontres se sont multipliées. On peut y voir des signes. Dieu. La chance. Chacun a son interprétation.
Ce soir, je n’ai qu’une certitude, c’est dans la rencontre que naissent les plus belles pensées.
Ils sont rentrés lundi, l’air un peu groggy par le réveil trop matinal et le trajet en avion, les valises pleines de gourmandises et de souvenirs. Olivier et Hortense ont laissé les immeubles colorés d’Istanbul pour la grisaille parisienne, les petits déjeuners pantagruéliques pour une tasse de thé avec une tartine.
Il nous a fallu retrouver un rythme à quatre temps alors que tout le monde a replongé dans le grand bain ou, plutôt, alors que tout le monde a repris son train à grande vitesse.
On passe les lessives qui s’entassent pour se réjouir en mangeant un loukoum sous l’œil bienveillant d’un porte-bonheur. On s’enthousiasme des tulipes peintes à la main sur des céramiques traditionnelles (merci Yesim !). Surtout on se régale de ces noix vendues sur des ficelles, enrobées de mélasse de raisin qu’Eglantine attendait avec tant d’impatience. Même si elle trépignait encore plus à l’idée de sa livraison de nombreuses bobines de coton pour crocheter frénétiquement.
Un des meilleurs souvenirs des vacances turques d’Olivier et Hortense restera les glace dégustées sur les rives du Bosphore. Ils marchaient 1,5 km depuis la maison de Yesim pour rejoindre l’arrêt du vapür (le bateau bus), se rendaient en bateau sur la rive européenne et marchaient encore 1,5 km avant de déguster, enfin, leurs glaces chez leur marchand préféré. Ils rentraient par le même chemin, en fin d’après-midi. 6 km à pied et 2 continents, le Bosphore et la magie d’Istanbul pour un cornet face à la mer.
Il existe comme ça des moments qui marquent par le charme de leur simplicité.
Il existe un endroit à Paris qui permet de se rendre directement au marché aux poissons de Tokyo. Les voyageurs patientent sur l’étroit trottoir à quelques pas de la Comédie Française. Quand une table se libère enfin, il vous suffit de passer la porte pour vous retrouver au milieu des cagettes de polystyrène débordant de poissons et autres crustacés dans de la glace pilée.
Le sol brille d’humidité. Les vendeurs portent des bottes en caoutchouc blanches assortis à leurs grand tabliers. Des sacs en plastique pendent au plafond, des balances ponctuent les étals au milieu des affiches en japonais et des prix en yen.
Vous entendez les cris des vendeurs, les moteurs des camions qui viennent livrer ou s’approvisionner, le brouhaha de l’animation quotidienne du marché.
Gyoza, edamame, shoyu ramen de sardine ou chintu de dorade royale. La carte est alléchante. Les odeurs de poisson en provenance de la cuisine ouverte aident à parfaire le dépaysement de ce restaurant japonais parisien.
Les points négatifs
L’attente… Comme j’avais crevé Porte d’Orléans, nous sommes arrivées à 12h30, certainement le pire moment pour obtenir une table. Nous ne nous sommes assises qu’à 13h30. Certes, le système de file d’attente virtuelle est pratique. Il suffit de scanner le QR code à l’entrée et vous recevez un sms quand c’est à votre tour. Vous avez alors dis minutes pour rejoindre votre table. Ca vous permet normalement de faire un tour dans le quartier. Pourquoi pas se poser sur un banc au Palais Royal ?
Eglantine et moi sommes allées faire un tour à l’exposition du moment au Drawing Lab, de l’autre côté de la rue. Et nous avons choisi de boire un verre au bar de l’hôtel, calme, préservé du tumulte de la rue, ouvert sur un jardin intérieur.
La crevaison puis cette longue attente avaient déjà bien entamé nos forces. Si bien que nous avons eu un peu de mal avec l’ambiance sonore du restaurant, hyper saturée en sons divers entre les conversations des clients, la bande-son du marché et les cris que lançaient les cuistots quand un plat était prêt.
Nous sommes parties au plus vite une fois nos ramens terminés.
Les plus
L’ambiance extraordinairement bien recréée par des professionnels des décors de théâtre et de cinéma. Le sol aurait été moulé sur l’original au marché aux poissons de Tokyo. Une expérience unique et époustouflante.
L’adresse
Kodawari Ramen – Tsukiji 12 rue Richelieu 75001 Paris
Ça ouvre à 11h45. Et si vous n’avez pas de problème de pneu Porte d’Orléans, c’est mieux d’arriver tôt.
J’aime la pluie quand elle s’arrête. L’odeur de la terre humide, le fameux pétrichor. Les gouttes retenues sur les feuilles se gonflent de lumière. L’eau devient joaillerie. Ce sera ma photo de ce lundi.
Pour prolonger la poésie de la rencontre de l’eau et du soleil, je vous propose d’écouter Abel Selaocoe, un violoncelliste et chanteur sud-africain qui mélange musique africaine et musique baroque. Je l’écoute souvent quand j’ai besoin de me créer une bulle.
Marie-Ève a des yeux bleus pétillants, les sourcils fins en accent circonflexe, un large sourire avec de belles dents blanches parfaitement alignées, des lèvres pulpeuses et le front haut des peintures du moyen-âge. Elle est rayonnante et les années semblent ne pas avoir de prise sur elle. Elle est partie vivre à Marseille il y a quelques années. Au rez-de-chaussée d’une vieille demeure, avec un jardin où des arbres poussent tout en hauteur, où les arts graphiques, la chine et de belles astuces architecturales créent une douce atmosphère aux couleurs bienveillantes.
Elle est une des rares camarades de lycée avec qui je suis restée en contact. Nos liens sont ténus, intermittents, lointains mais solides et sincères. Suffisamment pour passer plusieurs heures ensemble à discuter. Et l’impression, quand même, au moment de nous quitter, que nous aurions encore beaucoup de choses à nous dire.
Avec le charme incontestable, aussi, des rendez-vous de dernière minute. Découvrir sur les réseaux sociaux qu’elle est de passage à Paris, caler des retrouvailles au cœur de la capitale. Restau italien derrière l’église Saint-Eustache. Le temps est beau, la terrasse accueille nos discussions ensoleillées.
Marie-Eve est une artiste. Il me reste quelques part roulé dans un carton un portrait au crayon qu’elle avait fait de moi au lycée. Il a suivi tous mes déménagements. Du petit studio dans le Marais au quinzième étage d’une grande tour au sud de Montparnasse, du Portugal à la Roumanie, en passant par la Turquie.
On retrouve toute sa délicatesse, sa sensibilité et sa sagacité dans son travail. Je vous encourage à aller le découvrir sur son site Un p’tit coquelicot.
Nous avons continué nos retrouvailles parisiennes par l’expo CAPITALE(S), 60 ans d’art urbain à Paris. Entrée gratuite mais attention, réservation obligatoire ! Pour les as de la dernière minute comme nous, il faut compter sur la chance. La nôtre a été de rencontrer une maman avec sa fille, juste devant nous dans la queue, qui avait deux places en plus. Quelque chose à voir avec le karma quand on en pense à cette fois où c’est moi qui ai donné une entrée à une dame qui n’avait pas réservé pour la nocturne gratuite du Louvre.
Des souvenirs du passé face à l’histoire des premiers grafs. Nous avions quinze ans au début des années 90. Nous habitions alors dans une banlieue où brûlent quelques voitures à chaque nouvelle année. Des bombes de peinture dans les jeans baggy et les blousons Bomber. Des tags vite faits sur les murs décrépis.
Sentiment étrange de voir la vie urbaine s’exposer sous les voutes de l’Hôtel de Ville. Pourtant ça fonctionne vraiment très bien. On découvre les dessins préparatoires, la réflexion artistique, les recherches individuelles et l’émulation collective d’une histoire visuelle en construction permanente, vivant au rythme de l’urbanisation, mettant en lumière et en couleur les zones grises d’une ville pieuvre.
La grafbox, pour capturer en temps réel le processus de création et la gestuelle de l’artiste.
Néophyte dans le domaine, je suis impressionnée par la façon dont Marie-Ève accueille l’exposition en connaisseuse chevronnée des différents artistes. Loin d’être blasée, elle s’enthousiasme elle aussi pour les œuvres présentées et le processus créatif mis en avant.
Allez voir cette expo et vous ne regarderez plus jamais les graffitis de la même façon.
Levalet (à gauche)RéroDran
Sur la place de l’Hôtel de ville, les velib croisent les groupes de touriste, un homme crée d’énormes bulles de savon sous le regard subjugué des enfants, des couples s’enlacent. J’enfourche Pimprenelle pour regagner le sud de la capitale, le cœur vivifié par cette belle journée. Marie-ève est comme un immense soleil graffé sur le mur du temps.
Porte d’Orléans. Des voitures dans tous les sens, un bus en travers du carrefour. Impossible de tourner mon guidon pour me faufiler entre les voitures. Je m’arrête sur le trottoir dès que nous avons traversé le carrefour. Rien ne semble entraver la direction de mon guidon. Freins ? Ok. Garde-boue ? Nickel. Je ne comprends pas. Jusqu’à ce que je vois mon pneu… complètement à plat.
Une crêpe de caoutchouc. La jante n’est plus qu’à quelques millimètres du bitume. Impossible d’aller plus loin. Je stresse à l’idée de la galère qui s’annonce pour rentrer à la maison. Google Maps m’indique le premier magasin de réparation de vélo à 4,5 km. Il me faudra pousser Pimprenelle (je vous rappelle que c’est le nom de ma bicyclette) pendant une heure pour y arriver.
Heureusement, Eglantine garde son calme. Sur son téléphone Google Maps indique un réparateur à moins de 300m. Beaucoup plus raisonnable. Je suis quand même embêtée de faire rouler mon vélo directement sur la jante. Même si je ne monte pas dessus. Il me faudrait une pompe pour lui remettre un peu d’air.
Nous sommes devant une petite boutique qui étale divers marchandises devant sa vitrine. Chez Déco Bazars, on peut acheter aussi bien une valise que des casseroles, des corbeilles à pain que des lunettes de soleil. Inspiration. Fulgurance. Je demande au vendeur s’il n’aurait pas une pompe à vélo.
Oui, oui, me répond-il en hochant la tête. Il disparaît dans sa caverne d’Ali baba et ressort quelques minutes plus tard avec une pompe en plastique doré. Je regonfle mon moral en même temps que mon pneu.
Nous nous dirigeons vers la boutique Cyclable boulevard Brune. Mon pneu se dégonfle à une vitesse folle. Je dois le regonfler au bout d’à peine 150m. J’ai dû rouler sur une gros truc qui est venu transpercer allègrement mon pneu.
Le réparateur de la boutique est déjà bien occupé mais il fait de la place pour réparer Pimprenelle. Eglantine laisse Janis à la boutique et nous nous installons à la terrasse d’un café voisin.
Une bière pour me remonter le moral. Eglantine choisit la douceur gourmande d’un chocolat liégeois. Nous avons de la chance, le soleil inonde désormais les rues parisiennes.
En attendant Pimprenelle
Quand nous récupérons nos vélos, je découvre l’auteur de ma mésaventure, un morceau de verre de la taille d’une graine de courge, avec un bout bien acéré. Mon pneu a la peau épaisse, mais ce gros morceau a réussi à en transpercer toute la gomme.
Le morceau de verre fatal
Finalement nous repartons à travers Paris. Nous avons perdu une heure et gagné beaucoup de stress, même si l’histoire se termine plutôt bien.
Mais d’ailleurs, pourquoi Google Maps n’indiquait pas les mêmes adresses sur nos deux téléphones ? J’ai réalisé après coup, une fois plus calme, que tous les magasins de vélo que me montrait l’application étaient à proximité de l’adresse du restaurant où nous allions. Eglantine n’avait pas effectué cette recherche si bien que l’appli a directement cherché autour d’elle.
Sans elle, j’aurais marché plus d’une heure pour réparer mon pneu, le regonflant tous les 200m. Heureusement qu’elle a su garder la tête froide.
Je laisse désormais la pompe dorée dans une sacoche de Pimprenelle.
Habitué.e de cette Tasse de Thé, vous avez remarqué le point commun à toutes les nouvelles que je publie chaque mois : le feel-good.
Pâquerettes et herbes fraîches dans un rayon de soleil : cliché feel-good de mon jardin
Ce mot à la mode a souvent une connotation péjorative. Des histoires faciles, sans réflexion profonde, déconnectées de la vie réelle. Des trucs gnangnan qu’on lit ou regarde pour se remonter le moral ou se vider la tête. A l’heure où les guerres rugissent à travers le monde, où la terre tempête sous la pression humaine, où la colère résonne dans des casseroles et où l’on pose des anti-vols sur de la viande, il peut paraître étrange et décalé de parler de feel-good.
Feel-goog n’a pas vraiment d’équivalent en français. Bien-être ? Bonheur ? Ça ne fonctionne pas très bien. Bon sentiment s’utilise au pluriel dans notre langue. Et les bons sentiments répugnent, surtout quand ils dégoulinent. « Les bons sentiments peuvent aujourd’hui épingler tour à tour la mièvrerie, la compassion dangereuse, l’illusion morale, le moralisme, la paresse intellectuelle, la rouerie politique » écrit Mériam Korichi dans son Traité des bons sentiments.
Seulement voilà, dans ma volonté de faire virevolter le quotidien, dans mon désir d’émerveillement, dans mon besoin d’enthousiasme, j’aime les rencontres qui font du bien. Ainsi, chacune de mes histoires raconte des vies qui s’emmêlent, des couleurs humaines qui se mélangent, créant une nouvelle palette de sentiments et d’expériences. Chacune.e y trouve de quoi s’enrichir. La rencontre amène questionnement et changement.
C’est seulement aujourd’hui que je réalise que c’est exactement ce que je cherche à construire avec Les Petites Cantines. Un lieu où les gens convergent, se découvrent, tissent des liens parfois improbables. Un lieu, surtout, où la confiance en l’autre est au cœur des relations. Un côté un peu utopique, presque naïf, qui rejoint mon obstination de feel-good.
Pourtant, c’est cet idéal qui me tient. Cette idée tenace que chacun.e a quelque chose à apporter. Que les parcours chaotiques donnent du relief aux vies lisses et bien tracées. Que de la rencontre de différents mondes naît le vrai sens de la vie. Faire ensemble. Être ensemble.
Pendant ces vacances en duo, Eglantine et moi avons regardé deux films qui tendent vers cet idéal. Maria rêve et Ténor. Dans le premier, une femme de ménage découvre l’art et l’amour, de l’autre et d’elle-même. Dans le second, un jeune rappeur de banlieue s’ouvre à l’opéra et à ses exigences.
Dans les deux cas, l’art les fait vibrer et provoque un changement chez eux en plus de la rencontre. Nous avons beaucoup aimé ces films parce qu’ils donnent de l’espoir. Pas celui des grands lendemain, plutôt celui des petites victoires de la vie, de l’humanité et du respect les uns des autres.
L’espoir des possibles. L’espoir de trouver sa place. Ce que je cherche aussi à travers l’écriture.
Or l’espoir n’est définitivement pas une paresse intellectuelle. Il demande même parfois de gros efforts pour s’y accrocher. Aidons-le en mettant un peu de feel-good dans nos vies.
On continue à cuisiner nos dattes récupérées dans les invendus d’une grande surface.
Cette fois, j’ai opté pour une version salée et gourmande, parfaite pour l’apéro dominical avec une amie venue déjeuner avec nous, une focaccia chèvre-dattes. Une recette au Thermomix, proposée à la base avec du bacon. J’ai opté pour une version végétarienne et j’ai rajouté un peu de thym.
Je pense que je peux retirer 5 bonnes minutes de cuisson. Ma focaccia était bien colorée et mes dattes un peu trop noires. Mais le résultat était délicieux. Recette à refaire sans hésitation.
Ingrédients
20g d’huile d’olive + quelques cuillères à soupe 325g d’eau 500g de farine 10g de levure de boulanger fraîche 1 pincée de sucre en poudre 1 cuillère à café de sel 2 pincées de poivre fraîchement moulu 10-12 dattes dénoyautées, coupées en deux 100g de fromage de chèvre frais Du thym
Recette
Huiler une plaque à pâtisserie.
Mettre l’eau, la farine, l’huile d’olive, la levure boulangère, le sucre, le sel et 1 pincée de poivre dans le bol du Thermomix.
Pétrir 3 minutes.
Mettre la pâte sur la plaque. Faire une boule avec la pâte en ayant les mains bien huilées (sinon, ça colle terriblement aux doigts). Mettre un peu d’huile d’olive sur la pâte, couvrir avec du film alimentaire et laisser pousser la pâte dans un endroit chaud. Je l’ai laissée deux heures dans mon four que j’avais chauffé à 30°. La pâte doit doubler de volume.
Préchauffer le four à 220°C.
Étaler la pâte du bout des doigts, toujours en huilant bien ses mains.
Remettre un peu d’huile sur la pâte. Répartir les dattes en les enfonçant un peu dans la pâte. Parsemer de fromage de chèvre (j’avais opté pour une chèvre frais). Saupoudrer de feuilles de thym (j’avais pris la version surgelée).
Ma focaccia avant la cuisson
Cuire 20 à 25 minutes. Dans mon four, c’est plutôt 20 minutes.
C’était excellent chaud avec un petit verre de Pineau à l’apéro. Puis froid tout au long de la journée. Oui, je sais, il ne faut pas grignoter entre les repas, mais c’est intenable quand on a une bombe pareille dans le four.
Terminée le lendemain. Même moins fraîche, elle reste très agréable pour accompagner une salade ou des légumes.
Enfin, comme il nous reste encore des dattes, nous allons pouvoir tester une autre recette d’energy balls et peut-être certaines idées que vous nous avez suggérées : omelette aux dattes, tajine aux dattes et aux pruneaux…
La sonnerie retentit. Facetime. Ici, il fait encore jour. En Turquie, la nuit est déjà tombée. Olivier télétravaille depuis Istanbul pendant que Yesim guide Hortense et Juliette entre l’Asie et l’Europe. Istanbul, seule ville au monde à cheval entre deux continents…
Dégustation de simit et d’açma, vapör pour traverser le Bosphore accompagnés par les mouettes, gastronomie turque. Thé noir, glycine mauve, mosquée Bleue. Jeux de lumière dans la Citerne Basilique. Olivier, Hortense et Juliette profitent des couleurs douces de la Turquie.
Sur la tombe du papa de Yesim
Art espiègle des vendeurs de glaces qui, vingt fois, font semblant de laisser tomber le cornet, le lancent dans des pirouettes acrobatiques, magiciens de la crème glacée, illusionnistes de rue qui produisent toujours autant de sourires, même avec des ados.
L’art de souffler le verre pour créer ses propres perles colorées. Yesim a trouvé l’endroit idéal pour deux jeunes filles à peine sorties de l’enfance. Dans le parc voisin de la verrerie, des lapins en liberté, des jeux en quantité, moments de bonheur ensoleillé.
Partage de photos, de videos et visios, une impression d’ailleurs pour nous aussi. Eglantine et moi profitons sans regret du calme de la maison, même si nous serons très heureuses de retrouver l’autre moitié de la famille dans quelques jours.
Petit pincement au coeur, tout de même, de ne pas avoir pu rejoindre ce pays tant aimé.
Guetter la météo pour passer entre les gouttes et filer en forêt de Fontainebleau. J’avais repéré un beau parcours sur Visorando (super appli pour préparer ses randos) : les Gorges de Franchard et l’Antre des Druides.
Des rochers, l’odeur des pins et du sous-bois humide, le chant d’un coucou au loin, le vent dans les branches, les jeunes feuilles au vert tendre saturé de soleil… La photo du lundi nous emmène cette semaine dans la plus vaste forêt de la région.
Escapade verte dans un chaos rocheux, un entrelacs de racines, des vues à couper le souffle où le jaune d’un champ de colza rehausse la mer sylvestre qui bruisse dans le vent. Pins, chênes, bouleaux et arbrisseaux. Flaques d’eau où se reflète le soleil, chemins qui se dévoilent entre deux blocs de grès.
Prendre le temps de boire un thé sur un gros rocher.