Vers un avenir chimique

Deux jours à la Cité des Sciences pour découvrir les formations et les métiers de la chimie et des sciences de la nature et de la vie. Olivier et Eglantine sont partis tôt pour être au Village de la Chimie dès l’ouverture le samedi et éviter la foule de l’après-midi.

Hasard du destin, ils ont d’abord rencontré une femme travaillant à France Chimie. Surtout, sa fille est dans la même situation qu’Eglantine. Elle est trop fatiguée pour suivre l’ensemble des cours. Elle passe son bac en deux ans. Elle a un an de plus qu’Eglantine et termine donc ses épreuves cette année. Et elle veut, elle aussi, poursuivre ses études dans la chimie.

La maman chimiste a partagé avec Olivier et Eglantine toutes les recherches en orientation que sa fille et elle avaient déjà entreprises. Un gain de temps et d’énergie précieux.

Différentes pistes se dessinent à la suite de ce salon. La réflexion est de plus en plus étayée par toutes les informations réunies depuis la première visite à une école de chimie.

Comme quoi, une étincelle suffit à allumer un feu. Une brochure posée sur le bureau de sa prof principale au lycée a entraîné l’inscription aux portes ouvertes d’une école. Parce qu’un monsieur y semblait esseulé à son stand, j’ai entamé la conversation. Il représentait les anciens élèves. C’est lui qui m’a parlé du Village de la Chimie.

Depuis ce premier prospectus, la recherche est ardente. Elle prend forme. Des idées sortent de l’ombre, la filière s’éclaire. Eglantine se projette dans son avenir.

Une seule grande certitude, son avenir sera chimique.

Précipité de chimie aux portes ouvertes

Que se passe-t-il quand une Eglantine rencontre une école qui lui plaît ? Et bien son envie de devenir chimiste se solidifie, se concrétise en un enthousiasme débordant.

Il y a quelques semaines, la prof principale d’Eglantine avait déposé des brochures pour les études supérieures dans la salle de classe. Eglantine avait remarqué celle d’une école spécialisée dans la chimie organique et minérale. Les portes ouvertes étaient aujourd’hui. Elle s’était inscrite. Ce matin, nous avons regardé le jour se lever sur la route vers Compiègne.

Pneu crevé au moment de partir, nous avons changé de voiture. Nous avions heureusement de l’avance. Nous avons roulé tranquillement. Une fois contourné Paris, les dernières brumes nocturnes recouvraient des champs à perte de vue, entrecoupés d’arbres fantomatiques et de lignes à haute tension.

Sur place, une bande d’étudiants habillés de tee-shirts rouges, couleur de l’école, nous attendait. Recevoir les potentiels futurs étudiants fait parti de leur module d’engagement citoyen. Nous avons rapidement identifié le référent handicap. Il serait possible d’adapter le cursus pour Eglantine, au moins la première année. C’est encourageant.

Les yeux d’Eglantine ont brillé pendant toute la présentation de l’école. Elle s’est énormément projeté dans cet univers. Elle a découvert l’ambiance d’un amphi. Elle a visité l’ensemble des locaux. Elle a beaucoup aimé malgré le peu d’entrain de l’étudiant qui menait la visite.

Les portes ouvertes de l’Escom ont été le point de départ d’une vraie recherche pour les études supérieures d’Eglantine. La chimie est son élément mais sa fatigue l’empêche de prétendre à des études intensives telles que les prépas pour intégrer ensuite les grandes écoles. Cette formule avec prépa intégrée semble plus pertinente pour elle. Reste à explorer la piste universitaire.

Prochaine étape, le Village de la Chimie en février. L’occasion de rencontrer de nombreuses formations et des entreprises du secteur.

Ça reste quand même difficile d’imaginer Eglantine dans une chambre d’étudiant, suivant ses cours loin de la maison, parfaitement autonome. Il lui reste un an et demi avant d’avoir son bac. Il me semble que c’est demain. J’espère que d’ici-là son état aura évolué et qu’elle sera plus résistante à la fatigue.

De retour à la maison, elle est allée s’allonger et s’est reposée le reste de la journée. Deux bacs blancs de quatre heures cette semaine, plus cette matinée de portes ouvertes l’ont mise à plat. C’est mieux que l’année dernière, mieux encore qu’il y a deux ans quand elle était à l’hôpital et moins bien, on l’espère, que dans deux ans, quand elle sera désormais étudiante.

Pourvu que la synthèse se fasse entre Eglantine et ses études et qu’elle puisse construire une vie qui lui ressemble, riche et curieuse.