Dans le foyer Avignon du théâtre en ce lundi matin, les techniciens prennent leur café. Ambiance joyeuse avant d’entamer le démontage des immenses rideaux noirs qui ont servi d’écrin aux marionnettes de La petite casserole d’Anatole. Il faut ranger le plateau en vue du prochain spectacle, Sentinelles, de Jean-François Sivadier. L’histoire de trois pianistes. Une pièce qui interroge sur le rapport à l’art en général, à la musique en particulier et à l’amitié. Deux représentations. Mercredi et jeudi.
Mais je n’en verrai aucune car cette semaine est consacrée aux Petites Cantines. Réunion de travail mardi soir, soirée des lauréats du budget participatif écologique et solidaire d’Île-de-France mercredi et apéro info jeudi, au bar du théâtre, justement pendant la pièce.
Revenons au foyer ce matin. Des bises, des checks et des chouquettes. Les nouvelles s’échangent, les sourires sont généreux, les blagues fusent et les rires se chevauchent jusqu’au moment où tout le monde s’éparpille. Je range le foyer Bussang. Celui des artistes. Les marionnettistes ont été très discrets. Pas de bazar. Je termine rapidement.
Puis je monte m’installer au bar. En dehors des spectacles, il n’est pas ouvert au public. Les équipes de l’Azimut, quand elles quittent leur QG de la Piscine (l’un des trois sites de l’Azimut), s’y installent là pour travailler. Ce matin, j’espérais bien trouver un petit coin pour avancer sur les Petites Cantines avant d’aller bosser avec Hélène. Aucune envie de repasser par la maison.
La chance m’a sourit autant que le soleil qui inondait les tables à travers la grande baie vitrée. Personne au bar. J’ai branché mon ordinateur, sorti mes dossiers et me suis mise au travail. C’était parfait. Par-dessus les toitures basses de la vieille ville, le clocher procurait une sensation de village paisible.

A 11h, j’ai replié mes affaires, traversé le plateau par la passerelle, récupéré mon vélo près du quai de chargement et je suis partie sous le regard bienveillant du régisseur qui donnait ses instructions à deux intermittents.
Travailler au théâtre m’ouvre décidément des horizons nouveaux.

