Nager dans le bonheur

La route est longue pour rejoindre les côtes varoises. Après deux week-ends de Solstice et un gros rangement au théâtre lundi matin, j’ai mis les filles dans la voiture, trois valises, des palmes des masques et des tubas. Direction le Cap Dramont. Huit heures de route. Neuf heures avec les pauses. Nécessaires les pauses. Mes yeux se fermaient. Je me suis fait une petite frayeur. De micro-siestes en café bien noir, nous avons roulé tout l’après-midi et une bonne partie de la soirée.

Quand nous sommes arrivées, Eglantine et Hortense sont allées se promener sur la plage pendant que je nous installais.

Enfin, aujourd’hui, profiter du soleil et de l’eau claire. Regarder le temps qui passe et les gens qui parlent sur la plage. Beaucoup d’Allemands, de Hollandais et d’Anglais. Les Français en sont pas en vacances.

Face à nous, l’Île d’Or qui a inspiré l’Île Noire des aventures de Tintin.

Nous avons partagé des pizzas en regardant le soleil se coucher sur la baie.

Traîner sur les rochers. Les pieds sur les galets.

Hortense dessinait dans son carnet, moi dans le mien. Eglantine, elle, déroulait sa pelote de coton pour un nouvel ouvrage au crochet. Douceur, calme, création…

La mer, pour rêver de jours meilleurs, noyer la fatigue et nager dans le bonheur.