Que se passe-t-il quand une Eglantine rencontre une école qui lui plaît ? Et bien son envie de devenir chimiste se solidifie, se concrétise en un enthousiasme débordant.
Il y a quelques semaines, la prof principale d’Eglantine avait déposé des brochures pour les études supérieures dans la salle de classe. Eglantine avait remarqué celle d’une école spécialisée dans la chimie organique et minérale. Les portes ouvertes étaient aujourd’hui. Elle s’était inscrite. Ce matin, nous avons regardé le jour se lever sur la route vers Compiègne.
Pneu crevé au moment de partir, nous avons changé de voiture. Nous avions heureusement de l’avance. Nous avons roulé tranquillement. Une fois contourné Paris, les dernières brumes nocturnes recouvraient des champs à perte de vue, entrecoupés d’arbres fantomatiques et de lignes à haute tension.
Sur place, une bande d’étudiants habillés de tee-shirts rouges, couleur de l’école, nous attendait. Recevoir les potentiels futurs étudiants fait parti de leur module d’engagement citoyen. Nous avons rapidement identifié le référent handicap. Il serait possible d’adapter le cursus pour Eglantine, au moins la première année. C’est encourageant.

Les yeux d’Eglantine ont brillé pendant toute la présentation de l’école. Elle s’est énormément projeté dans cet univers. Elle a découvert l’ambiance d’un amphi. Elle a visité l’ensemble des locaux. Elle a beaucoup aimé malgré le peu d’entrain de l’étudiant qui menait la visite.
Les portes ouvertes de l’Escom ont été le point de départ d’une vraie recherche pour les études supérieures d’Eglantine. La chimie est son élément mais sa fatigue l’empêche de prétendre à des études intensives telles que les prépas pour intégrer ensuite les grandes écoles. Cette formule avec prépa intégrée semble plus pertinente pour elle. Reste à explorer la piste universitaire.
Prochaine étape, le Village de la Chimie en février. L’occasion de rencontrer de nombreuses formations et des entreprises du secteur.
Ça reste quand même difficile d’imaginer Eglantine dans une chambre d’étudiant, suivant ses cours loin de la maison, parfaitement autonome. Il lui reste un an et demi avant d’avoir son bac. Il me semble que c’est demain. J’espère que d’ici-là son état aura évolué et qu’elle sera plus résistante à la fatigue.
De retour à la maison, elle est allée s’allonger et s’est reposée le reste de la journée. Deux bacs blancs de quatre heures cette semaine, plus cette matinée de portes ouvertes l’ont mise à plat. C’est mieux que l’année dernière, mieux encore qu’il y a deux ans quand elle était à l’hôpital et moins bien, on l’espère, que dans deux ans, quand elle sera désormais étudiante.
Pourvu que la synthèse se fasse entre Eglantine et ses études et qu’elle puisse construire une vie qui lui ressemble, riche et curieuse.