Jaune

Sortir. Pas seulement pour me rendre à un rendez-vous, conduire Églantine, préparer l’arrivée des artistes au théâtre, participer à une réunion pour les Petites Cantines ou faire des courses. Mettre simplement le nez dehors pour m’oxygéner, me balader, musarder.

J’ai retrouvé avec plaisir le parc de Sceaux, notre voisin que j’avais délaissé depuis le début de l’automne. Fini les enfants joueurs parsemant les pelouses de leurs cris, les groupes d’amis flânant dans les allées, les coureurs du dimanche. Quand le thermomètre n’affiche que quelques degrés au-dessus de zéro et que le soleil se musse dans des voiles nuageux, le parc n’accueille plus que quelques courageux·ses sportif·ves à la foulée énergique, des promeneur·ses de chien bien emmitouflé·es, des jardiniers qui s’activent dans les jardins à la française et des groupes de marche nordique armés de leurs bâtons.

Dans les arbres dénudés par les vents et les pluies des dernières semaines, on trouve encore quelques feuilles capturant le soleil. Malgré la morsure du froid, des éclats lumineux éblouissent le paysage, rehaussant les écorces sombres et la terre humide.

Morceaux choisis en camaïeu de jaune pour un shoot de bonne humeur.

Éclats de verdure

J’aime le printemps ; ses ciels gris sombres qui précèdent les orages et succèdent aux bleus éclatants ; la lumière qui s’accroche dans les premières feuilles des arbres ; les touches cotonneuses de vert tendre, de rose pastel et de blanc velouté suspendues aux branches tortueuses des grands arbres et des humbles buissons.

J’aime l’odeur de la terre après la pluie, la chaleur qui réchauffe les visages, la nuit qui tombe plus tard, les oiseaux qui chantent aux premières lueurs du jour.

En attendant Eglantine cette semaine, je me suis promenée dans le bois derrière son école. J’ai ressorti ma boîte d’aquarelles. Des années sans pratiquer, un long moment sans dessiner, j’ai besoin de temps pour être satisfaite de ce que je produis. Mais la couleur me manque, peinture ou aquarelle, pastels ou crayons de couleurs, j’ai envie besoin, de remettre de la matière sur le papier ou sur la toile. Je suis confiante, ça reviendra doucement.

En attendant, il me reste les photos. Je vous partage ce soir deux clichés pris au bois de Verrière alors que le printemps s’annonce doucement.