Quand Hortense fait une grasse matinée, elle est capable de dormir bien après l’heure du déjeuner. Ainsi, le goûter peut faire office de petit-déjeuner.
Le soir, au contraire, elle est en pleine forme. Quand la nuit est bien installée, elle a envie de papoter, raconte des anecdotes, pose des questions.
Depuis qu’elle a retrouvé son bureau, elle apprécie y faire ses devoirs. Elle les termine souvent le soir, après que nous soyons tous couchés. A l’heure où, à coup sûr, Eglantine dort déjà.
Hier, j’ai terminé d’écrire un texte au milieu de la nuit. Quand je suis montée me coucher, il était deux heures du matin. De la lumière filtrait sous la porte de la chambre d’Hortense. Elle avait oublié de l’éteindre. Enfin, c’est ce que je pensais.
J’ai poussé la porte doucement et découvert Hortense affairée au-dessus d’un cahier sur son bureau.
Elle n’arrivait pas à dormir et avait entrepris d’avancer un devoir de physique pour faire venir le sommeil.
Ce soir, il est 23h quand elle me demande de lui expliquer le mot ambivalence.
Moi, j’ai le yeux qui piquent et les paupières lourdes.
Nous n’avons définitivement pas le même rythme. Mais que j’aime ces moments nocturnes où ma grande ado abandonne ses barrières pour se lover dans une intimité complaisante.