Longue route. Circulation dense. Accidents. Embouteillages. J’arrive enfin à la maison et retrouve mon homme dans le jardin avec des amis et les enfants qui jouent sur l’herbe tendre. Joie des retrouvailles. Se poser. Se détendre.
Quand tout le monde est parti, les filles déposent délicatement six morceaux de papier sur une assiette d’eau. Ce sont des fleurs dont les pétales s’ouvrent lentement, laissant découvrir les messages d’amour qu’elles m’ont préparés. Eglantine a eu l’idée. Elle a dessiné les fleurs au feutre rose et écrit les mots qu’Hortense lui soufflait. Hortense a découpé les fleurs dont Eglantine a ensuite replié les pétales.
Je t’aime. Tu dessines trop bien. Sans toi on ne serait rien. Toute la famille t’aime. Tu es la reine des mamans. Maman, miaou, miaou.
Mon coeur fond dans les fleurs de papier. Mes filles m’ont fait un superbe cadeau.
Mois : Mai 2015
L’accordéon du métro
Les notes d’accordéon qui montent soudain du fond de la rame me sortent de ma lecture. Accompagné d’un tambourin lancinant, l’instrument expire mollement Sous le ciel de Paris. Cela aurait pu être L’amant de la Saint Jean ou d’autres vielles ritournelles. La plupart de mes amis parisiens exècrent ces musiciens médiocres. Ils sont pour moi la musique du métro parisien, le son de la maison quand je rentrais de l’étranger. Attention à la marche en descendant du train. J’ai retrouvé le concert des bruits invisibles du quotidien parisien. Je l’aime d’autant plus de ne l’avoir pas eu pendant dix ans.
