Illuminer ses rêves à Paris

C’est la cohue. Il faut jouer des coudes pour arriver à se faufiler jusqu’aux vitrines illuminées. toute la famille était motivée pour voir les décorations des Grands Magasins du boulevard Haussmann. Les filles étaient ravies de prendre le RER. Même si elles se bouchaient les oreilles quand l’alarme de fermeture des portes retentissait.

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Ils délaisseront les dernières vitrines pour bifurquer vers la Concorde et sa grande roue. La file d’attente est tellement longue que la nuit tombe quand ils montent enfin dans une nacelle. Les Champs brillent de mille petites lumières scintillantes. Les voitures jouent un ballet sans musique. Le phare de la Tour Eiffel veille sur les bateaux mouches. Les yeux des filles s’illuminent des couleurs des rêves.

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Traverser le jardin des Tuileries pour rejoindre le RER devant l’horloge du Mussée d’Orsay. Sautiller au-dessus de la Seine en caressant les cadenas. Jouer dans un labyrinthe géant et à la marelle sur les quais. Laisser les cernes se creuser et les têtes rouler sur les épaules de maman lors du trajet de retour.

Éteindre les lumières de la chambre. Fermer les yeux. Et s’endormir dans la voie lactée des illuminations parisiennes. Les filles avaient le sourire ce soir.

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Vendanges heureuses au Clos du Bourg

Partir le vendredi en fin de journée dans la grosse vague de ceux qui quittent Paris à peine franchie la porte du bureau. Passer la nuit chez Grand-Mère avant de repartir au plus vite dans le vignoble bordelais pour nos premières vendanges au Clos du Bourg (http://www.closdubourg.com). C’était la dixième. Nous n’avions encore pu en faire aucune, regagnant à chaque fin de mois d’août notre pays d’accueil, la rentrée des enfants, la reprise des usines et la vie d’expat.

Cette année la date est réservée, bloquée, sauvée. Nous arrivons tout de même un peu tard. Le petit vignoble grand comme un terrain de rugby se trouve finalement assez loin des valeureuses vignes de Cognac au milieu desquelles vit Grand-Mère. Dans la fraîcheur dorée du matin, les vendangeurs sont au travail. Le patron surveille la qualité des grains récoltés. « Tu vois, ça, c’est pas bon. »

Les anciens, ceux qui savent faire, bref, les sages , expliquent aux nouveaux, aux p’tits jeunes. Bref, à nous .2014_09_vendanges-CdB-3059

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Hortense voudrait bien faire, « moi aussi ! ». Olivier l’aide à tenir le sécateur. Elle est enchantée. Elle ramasse par terre des morceaux délaissés de raisins fripés, des feuilles, quelques brindilles ou un petit caillou. Trésors qu’elle enfouit immédiatement dans son panier et qui rentreront avec nous à Paris.

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La remorque se remplit. Les enfants sont appelés à l’aide pour fouler le raisin. Les voilà en culottes, pieds nus dans les grains noirs dont le jus remonte entre leurs orteils. Ils s’organisent, rient, sautent et ne veulent plus quitter la remorque. Hortense n’est pas la moins fébrile.

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La récolte tire à sa fin. L’équipe des vendangeurs se réduit. Les plus courageux terminent les derniers rangs. Sous le préau la paella gigantesque finit de cuire. De l’autre côté de l’impasse, l’apéro s’organise à côté du séchoir à tabac. Boudin noir, ventrèche et autres spécialité locales délient les langues et les muscles. Le vin coule à flot. Da

ns le séchoir, les tablées se garnissent. Les couverts s’activent. Le repas est généreux, comme le patron, comme la région. Merci patron ! Merci la Baronne !

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Le soleil cogne. Des brassards anonymes permettent à Hortense de profiter de la piscine. En fin d’après-midi, les vendangeurs sèchent leur fatigue sur les transats pendant que les enfants plus ou moins grands jouent à la bataille navale.

Nous passons la nuit dans une magnifique chambre d’hôtes à quelques kilomètres. Le temps d’un au revoir à la maisonnée qui prend son petit déjeuner, d’embarquer des restes de paella, et nous reprenons la route de Paris.

Nous avons rendez-vous pour récupérer Églantine qui était à son tout premier week-end scout.

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