La grue et l’arc-en-ciel

Ce matin, Paris est gris. A la sortie des Halles, Saint-Eustache affronte la pluie, cernée par les doudounes à capuches et les parapluies sombres.

Les pas sont rapides, évitant ces autres avec qui partager le trottoir, sans un regard.

Cet après-midi une lumière éclatante, presque irréelle, vernit les rues parisiennes encore humides.

Mais l’ondée guette et profite des premiers nuages pour rappliquer. Faisant naître un arc-en-ciel qui égaye fugacement le paysage cafardeux d’une grue solitaire de banlieue.

Poésie des petits riens.