De l’ombre aux rêves, sortir du quotidien

Au bord de la Méditerranée, j’aime le bleu de l’eau, le crincrin des cigales, les palmiers esseulés sur les quais, les bateaux colorés, le rose éclatant des bougainvilliers, les ruelles étroites, le rosé frais, l’accent chantant, les boulistes à l’ombre des pins. J’aime même le mistral qui vient caresser la peau et rafraîchir les rues – la mer aussi, qui plafonne laborieusement à 16°.

Cependant, ce qui m’émeut le plus lorsque je me ballade depuis plusieurs mois, ce sont les ombres des plantes qui jouent sur les murs. Entre flou artistique et contours parfaitement dessinés, avec les feuilles qui viennent rehausser les ombres sur les façades défraîchies, le mobilier, les pierres…

Une beauté fugace, évanescente, légère, discrète qui m’attire depuis longtemps et que, désormais, j’ai décidé de photographier.

En ce premier lundi de juillet, je vous partage une photo prise dans une ruelle de La Ciotat. Une grosse pointe ancrée dans un mur d’ocre fatigué, point fixe et solide dans une mer ondoyante d’ombres et des feuillages.

Et j’en partage une autre, prise lors du festival Solstice, sur une table de jardin.

Une douceur presque fantasmatique tant elle invite à se détacher du quotidien.