Lever la tête

C’est le soir dans la chambre de l’appartement à la montagne. Hortense se glisse au milieu de notre grand lit. La petite lampe de lecture est posée sur les couvertures, projetant des ombres au plafond.

Un chien apparaît en premier. Peut-être un loup. Il hurle, sa gueule grande ouverte. Alors, un autre le rejoint. Ils se racontent des histoires; Je vois leurs gueules qui s’ouvrent et qui se ferment. Peut-être sont-ils fâchés ? Ou sont-ils en train de mettre au point un plan pour chasser les mauvais rêves.

Hortense joue avec les ombres. Comme je m’enthousiasme, elle m’offre finalement un coeur, gros comme ça ! Il prend toute la surface du plafond.

C’est l’après-midi. Allongée dans la neige, je regarde les nuages qui se meuvent lentement dans le ciel. Ils tournoient mollement, se transformant sans cesse, insaisissables. Mes pensées vagabondent dans leurs volutes blanches. Une baleine se transforme en fantôme puis s’étire jusqu’à ce qu’un aigle déploie ses ailes dans un grand cri mécontent.

Les gouttelettes en suspension se dispersent dans le bleu du ciel. Personne d’autre n’a vu le carnaval des nuages.

Lever la tête, c’est aussi ouvrir son regard à d’autres mondes, laisser de la place à la rêverie et à l’imagination.

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